Révision

La plupart des articles (traductions exceptées) ont été révisés au cours de l'automne 2014, d'où certains anachronismes au regard de la date de publication.

mercredi 26 septembre 2012

"L'Enfant et le savoir" de M. Menès

Avec L’Enfant et le savoir, Martine Menès, s’interroge pertinemment sur le concept de « rapport au savoir ». 
À la fois objet et processus, le « rapport au savoir » se voit défini comme « l’ensemble des relations affectives, cognitives, psychiques, pratiques que le sujet confronté à la nécessité d’apprendre entretient avec les objets de la connaissance du monde qui l’environne ». 
Cette définition posée, on comprend aisément, le rôle du désir dans les processus d’apprentissage : « Pas de savoir sans désir », fait remarquer la psychanalyste. 
L’essai va dès lors recenser les obstacles qui entravent les processus d’acquisition du savoir, parasités par des motifs refoulés, transmis parfois d’inconscient à inconscient. Martine Menès appuie sa démonstration sur des exposés de cas cliniques concrets mais aussi sur des exemples littéraires (Duras, Grimbert, Barbery…) qui pondèrent agréablement la réflexion psychanalytique. 

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samedi 8 septembre 2012

Le Vent dans les saules de Kenneth Graham

Méconnue en France, l’œuvre de Kenneth Grahame jouit dans les pays anglo-saxons d’une réputation établie et ce n’est que justice. La publication en « Classiques abrégés » du Vent dans les saules (Wind in the willows) traduit par Maurice Lomré, contribuera peut-être à populariser cette œuvre singulière et poétique qui mérite de rejoindre Alice, les filles March, Mowgly et Peter Pan au panthéon de la littérature enfantine.
Comme bien des œuvres pour enfants rédigées dans cette période charnière de la fin XIXe-début du XXe, Le Vent dans les saules fut d’abord une histoire que son auteur devait inventer pour adoucir les couchers de son fils, l’infortuné Alastair. Né prématurément, le petit garçon souffrait de déficience visuelle et d’un probable retard mental.

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lundi 3 septembre 2012

La littérature pour le jeunesse fait son retour

A l'austère programme littéraire des dernières instructions officielles, le ministère ajoute une liste d'ouvrages pour la jeunesse classés selon un niveau visé.
Il est évidemment impossible de faire lire Notre Dame de Paris ou même Le Cid en oeuvre intégrale à des élèves de quatrième. Combien d'adultes supporteraient l'épreuve, si elle leur était imposée?
Oui donc au retour de la littérature jeunesse! Littérature jeunesse et littérature patrimoniale ne sont d'ailleurs pas faites pour s'exclure l'une l'autre, elles sont à envisager dans un rapport de complémentarité.
Il existe différentes assignations à la lecture, on lit pour le plaisir, pour s'instruire, pour se faire une idée, pour être ému, interpellé, défié...
Je maintiens que le but du professeur de français n'est pas de faire lire. A la sempiternelle doléance, "Mon fils ou ma fille ne lit pas..." J'ai envie de répondre : "Est-ce qu'il est curieux, n'est-ce pas ce qui importe?" On confond de façon perpétuelle la lecture plaisir et la lecture littéraire.
Si la première n'est pas dépourvue de vertu, elle n'apporte au fond guère plus que le visionnage d'une série B, elle procède du divertissement pascalien au même titre qu'un jeu vidéo.
Ce qui m'intéresse, en tant que professeur de français, c'est la lecture de l'oeuvre littéraire qui comme le notait Freud apporte un "surcroît de plaisir esthétique", qui donc affûte le goût et nous entraîne par son étrangeté dans un ailleurs familier, la sensation, la compréhension des ces autres que sont nous-même et les hommes. 

La liste en question : 

Ill. Matilda par Quentin Blake. (Celle de Roald Dahl qui est déjà en qq sorte un "classique".