Révision

La plupart des articles (traductions exceptées) ont été révisés au cours de l'automne 2014, d'où certains anachronismes au regard de la date de publication.

mercredi 6 novembre 2013

« En cherchant Majorana, le physicien absolu », d’Étienne Klein

C’est sur les traces d’une figure fascinante de la physique moderne que se lance Étienne Klein dans ce petit livre passionnant qui cherche à élucider un double mystère. Celui d’une disparition et celui d’une révélation. 
 La disparition, c’est celle d’Ettore Majorana, jeune prodige de la physique moderne qui, un beau soir de mars 1938, devait se volatiliser sur le ferry qui assurait la liaison Naples-Palerme. Le jeune homme sortait alors d’une longue période de neurasthénie et venait d’accepter un poste de chargé de cours à l’université de Naples. Ses deux dernières lettres sont adressées au directeur de l’université : dans la première, il affirme son intention de disparaître, dans la seconde, il a ces paroles énigmatiques : « la mer m’a refusé », et il annonce sa démission prochaine, refusant d’être assimilé a une héroïne d’Ibsen. 
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samedi 26 octobre 2013

« Blanche-Neige », de Josephine Poole et Angela Barrett

La réédition dans la collection « Lutin poche » de l’école des loisirs, du Blanche-Neige de Josephine Poole et Angela Barrett offrira au professeur de sixième le sujet d’une magnifique introduction à l’étude conjuguée du conte et de l’image.
Le scénario reprend fidèlement la trame du conte de Grimm. Les puristes reprocheront peut-être à Josephine Poole, se fondant sur les arguments de Bettelheim, d’avoir un peu trop rationalisé l’intrigue. Ce ne seront qu’esprits chagrins insensibles à la beauté d’un ensemble qui parvient à susciter l’inquiétude en nimbant l’histoire d’une aura romantique et gothique engageante et raffinée.
L’écriture s’avère simplement actuelle. Josephine Poole est revenue au scénario initial dans la mesure où elle a su restituer les situations répétitives que le film des studios Disney avait gommées – les trois visites de la méchante belle-mère chez les nains notamment. Et tout un chacun sait que la répétition est partie intégrante du bonheur de lire et entendre des contes.

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vendredi 25 octobre 2013

« La Bobine d’Alfred », de Malika Ferdjoukh

C’est dans des circonstances dignes d’une comédie américaine qu’Harry Bonnet se retrouve à Hollywood. 
Son père, cuisinier et cinéphile averti, a réussi à se faire embaucher par une grande star du muet, Lina Lamont – pour mémoire, Lina Lamont est l’héroïne de Singing in the rain –, qui les a emmenés, lui et son fils, à Hollywood. Nous sommes en 1964, le jeune Harry reconnaît que son anglais « n’en mène pas large » dans ce Hollywood tout entêté de sa propre gloire. 
Il découvre avec stupeur le luxe des villas de star, l’ampleur des rues et des paysages. Le roman prend donc les allures d’un récit initiatique. Mais très vite le lecteur comprend que l’intérêt réside ailleurs. 

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samedi 5 octobre 2013

"Autoportrait" de Man Ray

Le Bulletin officiel du 14 mars 2013, qui spécifiait l’entrée au programme de littérature de terminale des Mains Libres, le recueil de dessins de Man Ray illustrés par Éluard, suggérait à titre de piste bibliographique la lecture de l’Autoportrait du même Man Ray. L’ouvrage, publié un an après sa parution en anglais (Self Portrait, 1963) chez Robert Laffont, est désormais réédité chez Actes Sud et constitue de fait une excellente introduction à l’extraordinaire ébullition artistique de l’entre-deux-guerres. 
 Man Ray y retrace d’abord son parcours d’artiste éclectique dans le New York d’avant les années folles, puis de photographe dans le Paris avant-gardiste des années 20 et 30, il évoque enfin son retour à Paris (et à la peinture) après la deuxième guerre mondiale. 

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samedi 28 septembre 2013

« Les Baleiniers. Témoignages 1820-1880 », réunis par Dominique Le Brun

Avec ce recueil de témoignages, dont une bonne partie sont inédits, Dominique Le Brun nous livre une série des documents exceptionnels qui permettent de retracer l’aventure des baleiniers au XIXe siècle et de mettre en perspective le chef d’œuvre d’Hermann Melville, Moby Dick. 
Le premier témoignage est précisément celui d’Owen Chase, capitaine en second, et l’un des cinq survivants du naufrage de l’Essex, dont s’est inspiré Melville. 
La préface nous apprend combien la pêche au cachalot pouvait s’avérer difficile, l’animal, au contraire de sa cousine, la baleine, pouvant se montrer agressif et se retourner contre les pêcheurs. L’aventure des marins de l’Essex constitue néanmoins un cas unique et mémorable dans l’histoire de ce type de pêche. 

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samedi 14 septembre 2013

"3000 façons de dire je t'aime" de Marie-Aude Murail

Article publié dans le n° 1 de l'Ecole des lettres 2013-2014. 

Trois mille façons de dire je t’aime, le dernier livre de Marie-Aude Murail, peut offrir une excellente approche du monde du théâtre. En évoquant la passion de trois adolescents pour la scène, il montre à quel point le théâtre peut toucher nos vies et les transformer. 
C’est, en effet, une véritable catharsis qu’il opère sur les trois jeunes protagonistes, en leur permettant de se trouver et d’exister au sein d’une société plus oppressive qu’émancipatrice et qui n’offre guère de sens à l’existence. 
Ce joli roman de formation devrait captiver les adolescents et leur ouvrir d’intéressantes perspectives, car c’est par le biais des oeuvres qu’ils sont amenés à lire et à interpréter que les trois héros découvrent et acceptent les richesses de leur personnalité. 
La littérature, le théâtre, la poésie – considérés non comme un pensum scolaire, mais comme objets de dialogue – peuvent influencer la vie. Dans Avoir ou être (Robert Laffont, 1978), le psychanalyste américain Erich Fromm écrivait que la véritable lecture est un dialogue entre l’auteur et le lecteur.

1/ Exposition : ouverture du roman
2/ "Lancez-vous, mademoiselle, après tout, il ne s'agit que de mourir!"
3/ Tu préfères toujours le drame alors!
4/ Sujet de brevet.

samedi 6 juillet 2013

« L’importance d’être Constant », d’Oscar Wilde, traduit par Charles Dantzig

L’Importance d’être Constant est sans doute la plus subtile des comédies d’Oscar Wilde et la nouvelle traduction de Charles Dantzig lui rend indéniablement justice, restituant l’élégance des dialogues et la force jubilatoire des bons mots.
Jack Worthing et Algernon Moncrieff, deux jeunes dandies londoniens, sont tous les deux des adeptes du « bunburyisme ». Le néologisme est d’Algernon qui s’est inventé un ami souffreteux, un certain Bunbury, dont les maladies lui offrent opportunément l’occasion d’échapper aux obligations mondaines qu’il juge assommantes. 
Si Jack est amoureux de Gwendolen, la cousine d’Algernon, Algernon ne va pas tarder à tomber amoureux de Cecily, la pupille d’Algernon. Dans ce chassé-croisé amoureux, Wilde s’éloigne des schémas dramatiques éprouvés qu’il a jusqu’alors expérimentés pour renouer avec la tradition de la comédie shakespearienne.

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samedi 25 mai 2013

"Lettres familières" recueillies par M.-P. Batello

Avec ce recueil de lettres familières, Marie Pérouse-Battello propose une anthologie de la correspondance privée rigoureusement composée et qui pourra se révéler utile dans bien des progressions didactiques pour le cours de français, que ce soit au collège ou au lycée. 
La préface précise l’orientation du recueil : il s’agit moins d’envisager la lettre dans une perspective formelle que sous l’angle de sa dimension autobiographique. La lettre fictive est donc ici écartée au profit de la lettre d’auteur qui peut permettre d’« entrer dans l’univers de l’écrivain ». 
Et il est vrai que le recueil offre de piquantes occasions d’aborder les œuvres des auteurs du patrimoine d’une manière amusante ou inattendue : utiliser la diatribe que Ronsard dresse à l’encontre d’Hélène peut conduire à interroger l’authenticité du lyrisme des fameux Sonnets pour Hélène. À l’inverse, lorsque Chateaubriand écrit de Rome à Mme Récamier, la veille du jeudi saint, on goûte la profondeur de sa foi et la poésie naturelle qui émane du moindre de ses écrits, et l’on ne s’étonne pas de devoir ces lignes à l’auteur du Génie du christianisme. 

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samedi 18 mai 2013

"Psychologie et philosophie" de C.-G; Jung

Carl Gustav Jung est avant tout connu pour sa dissidence à l’égard du mouvement freudien. Ses théories relatives à l’inconscient collectif sont généralement considérées, dans le monde universitaire français, avec une certaine condescendance et sa contribution aux études littéraires est purement et simplement ignorée. 
C’est à peine si l’on songe à mentionner la dette que de grandes figures des lettres françaises comme Bachelard ou Gilbert Durand ont contractée envers son œuvre. On gagnerait par ailleurs à découvrir ou relire ses réflexions littéraires sur l’Ulysse de Joyce, qui font preuve d’une magnifique compréhension de la modernité. 

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samedi 11 mai 2013

"Un jeune mort d'autrefois" de J. Michel

Comme Jérôme Michel, j’ai découvert l’unique roman de Jean-René Huguenin à l’adolescence et, comme lui, j’ai conservé la nostalgie de cette lecture chargée d’embruns, de silences et de sentiments troubles. Avec intérêt j’ai ensuite dévoré les pages incandescentes du Journal publié aux éditions du Seuil, qui révélaient la personnalité tourmentée et intransigeante du jeune romancier, mort trop tôt, à vingt-six ans, en 1962. 
 Dans les années 1980, la voix de Jean-René Huguenin était déjà une voix d’outre-tombe. Mais elle avait cette intemporalité de la jeunesse éternelle. Olivier Aldrouze, le héros de La Côte sauvage, est une sorte d’écho attardé aux rêveries du René de Chateaubriand : même idéalisme, même passion vaguement incestueuse qui traduit plus une terrible solitude qu’un véritable élan charnel. 

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dimanche 14 avril 2013

"L'Iroquois blanc" de J.-P; Tusseau


Jean-Pierre Tusseau, qui nous avait habitués à ses élégantes traductions de romans médiévaux, nous surprend avec un roman d’aventures historique qui a pour cadre la Nouvelle-France (le Québec) du XVIIe siècle, L'Iroquois blanc.

Le héros, Guillaume, jeune apprenti charpentier, est maltraité par son maître, un alcoolique brutal et sans scrupule. 
C’est donc tout naturellement qu’il rêve de partir sur l’un de ces bateaux qui transitent dans le port de Rouen. La ville, nous dit le narrateur, conserve encore le souvenir d’un jeune chef indien d’Amérique du Nord, écho probable aux fameux cannibales de Montaigne (« Trois d’entre eux […] furent à Rouen… », Essais, I, 31.). 

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samedi 16 mars 2013

"Maître des Brumes" de Toni Ungere

À plus de quatre-vingt-un ans, Tomi Ungerer continue d’occuper le devant de la scène avec une juvénilité qui n’appartient qu’à lui. 
Il était récemment le narrateur du film de Stephan Schesch, Jean de la Lune, adapté de son conte graphique – le film, que l’on peut encore voir dans certaines salles, est une réussite, tant par sa fidélité à l’esprit et au graphisme du conte, que par sa poésie méditative et joviale. 
Et l’école des loisirs publie son dernier album, Maître des Brumes, l’un de ces contes eschatologiques et drolatiques dont il a le secret. 

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"Balzac occulte" d'Anne-Marie Baron

« Balzac, me semble-t-il, était moins naturellement mystique qu’à peu près n’importe quel autre grand écrivain », écrivait Aldous Huxley dans un essai intitulé De la vulgarité en littérature. Le dernier ouvrage d’Anne-Marie Baron lui aurait immanquablement démontré à quel point il avait tort.
Avec cet essai sur les rapports de l’écrivain à toutes les formes d’occultisme, Anne-Marie Baron réalise une somme incontournable pour qui veut réellement connaître l’œuvre et la pensée de Balzac… 

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samedi 23 février 2013

Lorenzaccio, "lire, écrire, publier" en terminale L

Le réaménagement du programme de littérature des classes de terminale, désormais réduit à deux heures hebdomadaires, devrait nous conduire à une réflexion sur la progression annuelle de notre enseignement. 
 En effet, conduire successivement une étude exhaustive des deux œuvres condamne à se pencher une moitié de l’année sur la première et l’autre moitié sur la seconde. 
On peut craindre, de la part de notre public, un phénomène de lassitude justifié et peut-être aussi le sentiment d’une moins grande familiarité avec la seconde des œuvres étudiées. Nous proposerons donc l’élaboration de courtes séquences aux objectifs ciblés, comme l’autorisent les domaines d’étude, «Lire, écrire, publier» et «Littérature et langages de l’image». 
 Nous pourrons alors faire alterner l’étude des œuvres au programme cette année : Lorenzaccio, d’Alfred de Musset, et Zazie dans le métro, le roman de Raymond Queneau, accompagné de l’adaptation cinématographique de Louis Malle. 
 Nous permettrons ainsi aux élèves de se familiariser progressivement avec les deux objets d’étude tout en les aidant à assimiler et à mémoriser les œuvres en vue de l’épreuve du baccalauréat. 

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"Villa Pauline" de Katherine Mansfield

Décédée à l’âge de trente-quatre ans, en 1923, Katherine Mansfield aura pourtant eu le temps de marquer l’univers des lettres par ses nouvelles, modèles de délicatesse littéraire, qui évoquent avec acuité et poésie les bonheurs simples de l’existence ou quelques instants de flottement dans une vie qui s’apprête à basculer et, toujours, la beauté du monde, étrange et éphémère. 
On retrouve dans sa poésie la même tonalité, la même atmosphère d’apparente insouciance, de spontanéité et de présence à l’instant, aux petites choses de la vie. C’est ce papillon qui décore le fond d’une assiette et que l’enfant rêve de voir s’envoler, c’est la tendresse pour ce petit frère qui cherche à faire pousser du sucre dans un pot ou simplement la beauté des lacs néo-zélandais au début du printemps. 

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« L’autre vie d’Orwell », de Jean-Pierre Martin

L’île de Jura, Hébrides intérieures, nord-ouest de l’Écosse : c’est dans ce lieu, hors du monde et du temps, qu’Eric Blair (alias George Orwell) choisit de se retirer pour écrire 1984
De 1984, il est d’ailleurs très peu question dans L’autre vie d’Orwell,de Jean-Pierre Martin. Comme s’il s’agissait d’une évidence. Et il s’agit bien d’une évidence. La collection « L’un et l’autre », fondée par le regretté J.-B. Pontalis, a pour présupposé ce genre d’évidence. 
Le militantisme assagi de Jean-Pierre Martin ne pouvait que rencontrer cette étape ultime et décisive dans la vie du plus pertinent des romanciers politiques suscités par le XXe siècle. 

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vendredi 8 février 2013

L'Île au trésor

Première édition abrégée de l'Île au trésor, ce roman est sans conteste un chef d'oeuvre du roman d'aventures. Et Stevenson, dans ses essais sur l'art de la fiction, a donné quelques unes des clés qui expliquent le pouvoir évocateur de son écriture. Pourquoi garde-t-on en mémoire, cette auberge perdue dans un paysage de falaise et d'embruns,  ces rivages battus par les vents de l'île au trésor, ces personnages qui, loin d'être de simples marionnettes au service d'une course au trésor sont aussi vivants que des gens qu'on aurait côtoyés.
Réponses dans lesdits "essais" (1).

L'édition abrégée s'est imposée pour des raisons purement pragmatiques : je ne connaissais pas de collègues qui fassent étudier ce roman, pourtant au programme de cinquième. On lui préfère généralement le Vendredi de M. Tournier, plus court, plus simple. J'espère n'avoir pas nui à ce chef d'oeuvre en accélérant un peu le rythme - notamment celui des "aventures en mer" de Jim...

Le premier projet de quatrième de couverture

Une auberge isolée, une crique battue par les vents, y survient un vieux marin avec pour seul bagage un coffre mystérieux. Ses récits empourprés du sang versé par les pirates vont épouvanter  les habitués du lieu. Et ce n’est pas la paranoïa du vieux loup de mer qui rassure le jeune narrateur,  Jim Hawkins : ne lui donne-t-il pas en effet quelques sous pour « veiller au grain », quand lui-même passe ses  journées à scruter  l’horizon du haut- des falaises toutes proches. Ainsi commence donc le plus célèbre des romans d’aventures : ce n’est pas le héros qui part à l’aventure, c’est l’aventure qui vient à lui. Et lorsque le terrible capitaine meurt dans de terribles circonstances, Jin trouve dans son coffre une carte qui l’entrainera à travers les océans à la recherche du plus fabuleux des trésors.
Pirates, mutineries, affrontements sanglants, trahisons et coups de théâtre : il y a dans L’île au Trésor tous les ingrédients du roman d’aventures moderne[ et bien plus encore. Jim ne-nous prévient-il pas dès le début, au sujet de l’île : « il s’y trouve toujours un trésor ».  N’est ce pas aussi une façon de nous dire qu’elle est au fond de chacun d’entre nous cette île secrète, chargée des rêves et trésors de l’enfance ?

La traduction de Théo Varlet

Deux mots sur le traducteur dont j'ai révisé - avec la directrice de collection - le travail:

(1) publiés chez Payot

dimanche 20 janvier 2013

« Les Rêveries de Gaston Bachelard », de Jean-Philippe Pierron

Gaston Bachelard disparaissait il y a un peu plus de cinquante ans, léguant à la postérité une œuvre singulière, composite, aussi diffuse que sa prodigieuse imagination. 
 On distingue généralement, dans cette œuvre, un versant épistémologique qui intéresserait les scientifiques et un versant, disons « critique » (pour simplifier les choses), qui concernerait la littérature. 
 C’est une erreur car l’œuvre de Bachelard repose sur une profonde unité. Relisons les premières lignes de La Psychanalyse du feu : « Il suffit que nous parlions d’un objet pour nous croire objectifs.
Mais par notre premier choix, l’objet nous désigne plus que nous ne le désignons… » L’objectivité est-elle toujours nécessaire, voire seulement possible ? 

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