Révision

La plupart des articles (traductions exceptées) ont été révisés au cours de l'automne 2014, d'où certains anachronismes au regard de la date de publication.

samedi 23 février 2013

Lorenzaccio, "lire, écrire, publier" en terminale L

Le réaménagement du programme de littérature des classes de terminale, désormais réduit à deux heures hebdomadaires, devrait nous conduire à une réflexion sur la progression annuelle de notre enseignement. 
 En effet, conduire successivement une étude exhaustive des deux œuvres condamne à se pencher une moitié de l’année sur la première et l’autre moitié sur la seconde. 
On peut craindre, de la part de notre public, un phénomène de lassitude justifié et peut-être aussi le sentiment d’une moins grande familiarité avec la seconde des œuvres étudiées. Nous proposerons donc l’élaboration de courtes séquences aux objectifs ciblés, comme l’autorisent les domaines d’étude, «Lire, écrire, publier» et «Littérature et langages de l’image». 
 Nous pourrons alors faire alterner l’étude des œuvres au programme cette année : Lorenzaccio, d’Alfred de Musset, et Zazie dans le métro, le roman de Raymond Queneau, accompagné de l’adaptation cinématographique de Louis Malle. 
 Nous permettrons ainsi aux élèves de se familiariser progressivement avec les deux objets d’étude tout en les aidant à assimiler et à mémoriser les œuvres en vue de l’épreuve du baccalauréat. 

 - See more at: http://www.ecoledeslettres.fr/blog/litteratures/lorenzaccio-dalfred-de-musset-lireecrire-publier/#sthash.yL62b0kx.dpuf

"Villa Pauline" de Katherine Mansfield

Décédée à l’âge de trente-quatre ans, en 1923, Katherine Mansfield aura pourtant eu le temps de marquer l’univers des lettres par ses nouvelles, modèles de délicatesse littéraire, qui évoquent avec acuité et poésie les bonheurs simples de l’existence ou quelques instants de flottement dans une vie qui s’apprête à basculer et, toujours, la beauté du monde, étrange et éphémère. 
On retrouve dans sa poésie la même tonalité, la même atmosphère d’apparente insouciance, de spontanéité et de présence à l’instant, aux petites choses de la vie. C’est ce papillon qui décore le fond d’une assiette et que l’enfant rêve de voir s’envoler, c’est la tendresse pour ce petit frère qui cherche à faire pousser du sucre dans un pot ou simplement la beauté des lacs néo-zélandais au début du printemps. 

- See more at: http://www.ecoledeslettres.fr/blog/litteratures/villa-pauline-et-autres-poemes-de-katherine-mansfield/#sthash.ugOBuCiy.dpuf

« L’autre vie d’Orwell », de Jean-Pierre Martin

L’île de Jura, Hébrides intérieures, nord-ouest de l’Écosse : c’est dans ce lieu, hors du monde et du temps, qu’Eric Blair (alias George Orwell) choisit de se retirer pour écrire 1984
De 1984, il est d’ailleurs très peu question dans L’autre vie d’Orwell,de Jean-Pierre Martin. Comme s’il s’agissait d’une évidence. Et il s’agit bien d’une évidence. La collection « L’un et l’autre », fondée par le regretté J.-B. Pontalis, a pour présupposé ce genre d’évidence. 
Le militantisme assagi de Jean-Pierre Martin ne pouvait que rencontrer cette étape ultime et décisive dans la vie du plus pertinent des romanciers politiques suscités par le XXe siècle. 

- See more at: http://www.ecoledeslettres.fr/blog/litteratures/lautre-vie-dorwell-de-jean-pierre-martin/#sthash.PC4SjaQw.dpuf

vendredi 8 février 2013

L'Île au trésor

Première édition abrégée de l'Île au trésor, ce roman est sans conteste un chef d'oeuvre du roman d'aventures. Et Stevenson, dans ses essais sur l'art de la fiction, a donné quelques unes des clés qui expliquent le pouvoir évocateur de son écriture. Pourquoi garde-t-on en mémoire, cette auberge perdue dans un paysage de falaise et d'embruns,  ces rivages battus par les vents de l'île au trésor, ces personnages qui, loin d'être de simples marionnettes au service d'une course au trésor sont aussi vivants que des gens qu'on aurait côtoyés.
Réponses dans lesdits "essais" (1).

L'édition abrégée s'est imposée pour des raisons purement pragmatiques : je ne connaissais pas de collègues qui fassent étudier ce roman, pourtant au programme de cinquième. On lui préfère généralement le Vendredi de M. Tournier, plus court, plus simple. J'espère n'avoir pas nui à ce chef d'oeuvre en accélérant un peu le rythme - notamment celui des "aventures en mer" de Jim...

Le premier projet de quatrième de couverture

Une auberge isolée, une crique battue par les vents, y survient un vieux marin avec pour seul bagage un coffre mystérieux. Ses récits empourprés du sang versé par les pirates vont épouvanter  les habitués du lieu. Et ce n’est pas la paranoïa du vieux loup de mer qui rassure le jeune narrateur,  Jim Hawkins : ne lui donne-t-il pas en effet quelques sous pour « veiller au grain », quand lui-même passe ses  journées à scruter  l’horizon du haut- des falaises toutes proches. Ainsi commence donc le plus célèbre des romans d’aventures : ce n’est pas le héros qui part à l’aventure, c’est l’aventure qui vient à lui. Et lorsque le terrible capitaine meurt dans de terribles circonstances, Jin trouve dans son coffre une carte qui l’entrainera à travers les océans à la recherche du plus fabuleux des trésors.
Pirates, mutineries, affrontements sanglants, trahisons et coups de théâtre : il y a dans L’île au Trésor tous les ingrédients du roman d’aventures moderne[ et bien plus encore. Jim ne-nous prévient-il pas dès le début, au sujet de l’île : « il s’y trouve toujours un trésor ».  N’est ce pas aussi une façon de nous dire qu’elle est au fond de chacun d’entre nous cette île secrète, chargée des rêves et trésors de l’enfance ?

La traduction de Théo Varlet

Deux mots sur le traducteur dont j'ai révisé - avec la directrice de collection - le travail:

(1) publiés chez Payot