Révision

La plupart des articles (traductions exceptées) ont été révisés au cours de l'automne 2014, d'où certains anachronismes au regard de la date de publication.

vendredi 1 décembre 2017

« Puisque c’est ça, je pars ! » d’Yvan Pommaux

Une fable moderne sur l'incommunicabilité due aux nouvelles technologies.

Norma joue avec son singe en peluche Jojo dans le bac à sable du parc et le pauvre Jojo est menacé par des «milliers de fourmis rouges» qui « défilent sur les dunes ». Norma, trop absorbée par son jeu, n’entend pas maman qui lui commande de rentrer : « On dirait que je suis un tamanoir, constate-t-elle, un animal bizarre… »
Mais voilà que posé sur un album intitulé Animaux étranges, le tamanoir, le téléphone de maman se met à coasser « cooâ, cooâ, cooâ, cooâ ». L’appareil semble bondir à la manière d’une grenouille et occulte le titre de l’album qui a sans doute inspiré Norma dans ses jeux. ...

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jeudi 5 octobre 2017

Pour des programmes ouverts sur la littérature européenne

La littérature européenne, 
un secteur encore marginal 
Pascal Caglar posait il y a peu, dans le numéro de rentrée, la question de savoir quelle la place il convient de donner à la littérature européenne dans les programmes, s’appuyant sur une recommandation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui considère la littérature européenne comme "un instrument incontournable de la consolidation d’une conscience européenne.
Il s’interrogeait avec pertinence sur la manière d’aborder le fait littéraire européen dans nos enseignements et montrait comment les programmes autorisent une ouverture sur la littérature européenne, tout en se demandant s’il était pertinent d’envisager un tel enseignement. 
On constatera avec lui que la place accordée à la littérature européenne dans les programmes est un possible. Une vitualité souvent altérée par des recommandations qui restreignent la possibilité de s’y référer. Quand, il est recommandé en cinquième d’border l’objet d’étude "Avec autrui : familles, amis, réseaux" par une comédie du XVIIe siècle, on voit mal qui d’autre que Molière pourra venir illustrer la thématique. Est-ce qu’une bonne adaptation du Conte d’hiver ou une comédie de Térence n’aurait pas les mêmes vertus ? Quand, dans les programmes de quatrième, il est recommandé d’aborder le thème «regarder le monde, inventer des mondes » par un roman ou des nouvelles réalistes, les manuels se remplissent de Zola et Maupassant oubliant que Tchékov, Thomas Hardy, ou l’Irlandais John Moore pourraient avec pertinence enrichir de leurs regards sur le monde le jeune lecteur français.
http://actualites.ecoledeslettres.fr/litteratures/litterature-europeenne/

vendredi 1 septembre 2017

.« Calpurnia et Travis », de Jacqueline Kelly

Calpurnia et Travis de Jacqueline Kelly constitue le deuxième tome des aventures de Calpurnia Tate, une jeune Américaine qui, à l’aube du XXe siècle, découvre avec enthousiasme la faune et la flore de son Texas natal ainsi que les formidables progrès de la science, encouragée par son grand-père, le chef de famille, patriarche ombrageux et Le premier tome, avait reçu le prix des librairies Sorcières" et figure dans la liste "Lectures pour les collégiens" établie par le ministère de l’Éducation nationale.

L’enfance retrouvé e

L’univers de Calpurnia fait penser à celui de Gerald Durrell (frère du grand romancier, Lawrence), naturaliste et auteur de mémoires truculents qui retracent ses années d’enfance dans l’île de Corfou, My family and other animal (ouvrage longtemps traduit en français sous le titre, Féerie dans l’île) ...

http://actualites.ecoledeslettres.fr/litteratures/litterature-de-jeunesse-litteratures/calpurnia-travis-de-jacqueline-kelly/

lundi 31 juillet 2017

Emily Brontë, cent quatre vingt dix neuvième anniversaire de sa naissance


Portrait d'Emily Brontë, en haut, à droite, Nero, le faucon, en bas, Keeper, le chien d'Emily.

30 July 1841, Emily's 23rd birthday, and she writes her diary paper:
A Paper to be opened
when Anne is
25 years old
or my next birthday after -
if
- all be well -
It is Friday evening - near 9 o'clock - wild rainy weather I am seated in the dining room alone - having just concluded tidying our desk-boxes - writing this document - Papa is in the parlour. Aunt up stairs in her room - she has been reading Blackwood's Magazine to papa - Victoria and Adelaide are ensconced in the peat-house - Keeper is in the kitchen - Nero in his cage - We are all stout and hearty as I hope is the case with Charlotte, Branwell, and Anne [who were all working away from home]...
A scheme is at present in agitation for setting up in a school of our own ... I guess that at the time appointed for the opening of this paper - we (i.e.) Charlotte, Anne and I - shall be all merrily seated in our own sitting-room in some pleasant and flourishing seminary having just gathered in for the midsummer holydays ... it will be a fine warm summery evening. very different from this bleak look-out ...



30 Juillet 1841, vingt-troisième anniversaire d’Emily, et elle écrit son « journal » :

Un document à ouvrir 
quand Anne aura vint-cinq ans
le jour de mon anniversaire - si tout va bien -

Un projet visant à ouvrir notre propre école est actuellement à l’étude. Je suppose qu’au moment d’ouvrir ce papier, après le délai fixé, nous (c'est-à-dire Anne, Charlotte et moi) serons toutes heureuses, récemment réunies dans le salon de notre nouvelle et florissante école, profitant des vacances au milieu de l’été. Ce sera une belle soirée d’été, bien différente de cette morne journée.


Il 9h00 ce vendredi soir – temps pluvieux et agité. Je suis seule, assise dans la salle à manger où je viens de ranger nos pupitres, en train d’écrire ce journal. Papa est au salon. Tante, en haut, dans sa chambre, elle a lu le Blacwood’s Magazine à papa. Victoria et Adelaïde sont nichés dans la remise à tourbe. Keeper est dans la cuisine et Nero dans sa cage. Nous sommes tous robustes et bien portants, comme c’est le cas – j’espère pour Anne, Branwell et Charlotte qui, tous les trois, sont en train de travailler loin de la maison.

mardi 11 juillet 2017

Nouveau brevet, quand la compétence se fait note

La plupart des établissements de France et de Navarre n’ont pas abandonné, malgré la forte pression du ministère, les notes. La plupart des professeurs de France et de Navarre se trouvent donc condamnés à la double tâche d’évaluer leurs élèves par des notes et par des compétences. Le nouveau brevet a parfaitement acté cette situation puisqu’il invite à évaluer les élèves à la fois par un système de validation des compétences, elle mêmes transformées par le miracle des conseils de classes – et les rectifications opérées par la hiérarchie – en… notes.

http://actualites.ecoledeslettres.fr/education/nouveau-brevet-competence-se-note/

Une vie de Maupassant - octobre 2016

Extrait de la préface :
Lorsqu’il publie Une vie en 1883, Maupassant a déjà derrière lui une carrière d’écrivain reconnu : il s’est fait une place dans le monde des lettres en faisant paraître des nouvelles dans les journaux, « La Main d’écorché » (1875) témoigne de son inclination pour le fantastique mais c’est avec « Boule de Suif » intégrée aux Soirées de Médan, recueil-manifeste de la jeune génération naturaliste, que Maupassant remporte son premier grand succès en 1880.
Succès immédiatement assombri. Alors que la nouvelle paraissait le 14 avril, le 8 mai, Flaubert, le maître révéré, le mentor admiré, le parrain littéraire, disparaissait, victime d’une hémorragie cérébrale. L’auteur de Madame Bovary qui avait assisté les débuts du jeune écrivain et vivement encouragé le projet d’Une vie ne verrait donc jamais le premier roman de son élève achevé.

Il faut dire que, bien vite, le projet avait semblé encombrer le jeune homme : en décembre 1877 c’était un Maupassant plein d’espoir qui communiquait le « plan de son roman » à Flaubert. Lequel se montrait enthousiaste puisqu’en janvier 1878 le romancier débutant pouvait, dans une lettre à sa mère, décrire la réaction du grand homme : « Ah ! oui cela est excellent, voilà un vrai roman, une vraie idée ! »

PJ Harvey and Ramy Essam - The Camp



 I saw children through a fence
Standing by blue canvas tents
I called to them, they move like ghosts
Gliding silent and remote

A girl who smiled was a straight lie
Looked like a creature out of time
 A grey boy burned by cigarettes
Pushed his scarred hands through the fence

When I turned, and tried to run
 I saw ten thousand children
Were laid in lines wrapped in white sheets
Along a godforsaken street

I prayed an angel from the clouds
Would free the children, free them, oh oh
I prayed and waited for an age
I waited but no angel came

J’ai vu des enfants derrière une clôture
Qui attendaient devant le bleu des tentes
Je les ai appelés, ils se meuvent comme les spectres
Dans le silence et la solitude

Le sourire d’une petite file, comme une créature
Hors du temps, n’était qu’un mensonge
Un garçon au teint jauni par le tabac
Tendait ses mains abîmées à travers la clôture

Quand j’ai tourné, tenté de courir
J’ai vu dix mille enfants
Etendus, alignés dans des draps blancs
Tout au long d’une rue paumée

 J'ai prié qu’un ange descende des nuages
Qu’il libère les enfants, libérez-les, oh oh
J'ai prié et j'ai attendu une éternité
J'ai attendu mais aucun ange n'est venu

vendredi 7 juillet 2017

Collège 2017, le retour du bon sens?

La réforme des collèges a-t-elle vécu ? Il semblerait que ce soit le cas et les collègues qui s’en plaignent ne devraient pas être pléthore. La réduction des EPI est une bonne nouvelle, elle a engendré des heures de concertations stériles, des projets qui n’ont enthousiasmé que leurs initiateurs et se sont achevés dans une indifférence générale révélatrice. http://actualites.ecoledeslettres.fr/education/college-2017-retour-sens/

vendredi 17 mars 2017

Les "Belles" des cours de récéréation

La Belle et la bête, la dernière production Disney, avec Emma Watson dans le rôle titre, est un remake du dessin animé de 1991. Belle y était déjà une jeune femme un peu marginale mais volontaire, intelligente et courageuse. Emma Watson auréolée des exploits d'Hermione Granger vient encore renforcer cette détermination dans la différence.
Le personnage me fait penser à certaines de ces élèves qu'on rencontre dans nos classes, des jeunes filles souvent brillantes, qui aiment la lecture et ne se soucient que très peu des codes de la meute adolescentes. Elles vont leur chemin, en marge, un peu effrayées probablement, par cette course à une maturité sexuelle, qui n'est d'ailleurs bien souvent que bluff et hâblerie dans les cours de récréation.
Quelque chose en elles désire le vrai, la bête les effraie, comme elle effraie tout le monde. Mais elles veulent prendre le temps de reconnaître l'humain derrière l'animal. Elles sont souvent graves et ne jouent pas, elles s'apprêtent juste à réussir leur vie...